Voila un peu plus d'un an maintenant que tu m'as laissé, environ 13 mois. Notre dernière conversation date du 8 décembre, 7 mois et je m’en souviens trop bien. En effet, suite à un pot que j'avais donné au travail à l'occasion de mon départ, Sylvie m'avait donné de tes nouvelles. Tu allais bien sur, elle ne m'avait pas dit que tu avais un nouveau Ken, mais la gène dans ces yeux m'a suffit pour le deviner. Alors ne tenant plus a ton indifférence, je t'ai appelé.
Catastrophe, tu m’as dit que je devais ne pas m’en faire que j’allais m’en remettre, que ce n’était pas toi dont j’avais besoin car tu ne pouvais pas m’aider. J’étais effondré, je ne sais pas ce que je croyais trouver d’autre devant ma peine. J’ai sans doute été très sarcastique et blessant. Ma peine n’a pu s’exprimer autrement. Après avoir raccroché j’étais très très mal, au point d’avoir des idées suicidaires pendant une grande partie de la nuit. Alors j’ai tenté une nouvelle fois d’appeler au secours pour te revoir au moins une fois. Je m’était même dit que j’arriverai à te pardonner si au moins tu faisais l’effort de venir ce soir là, juste me parler !
J’ai attendu longtemps cette nuit là, chaque bruit de moteur me faisait lever pour aller à la fenêtre, quel naïf je faisais ! En tout cas, je crois que ce jour la a marqué mon cœur et mon esprit pour un bon moment. Comment avais-je pu me laisser berner d’une telle façon, comment avais-je pu aimer une femme, qui me laisserait me suicider après l’avoir appelé au secours. Comment peux-tu prétendre avoir eu des sentiments pour moi ? Non seulement tu n’a daigné venir la nuit même, mais tu n’as jamais appelé par la suite pour savoir si j’étais toujours en vie. J’imagine que tu as dû te renseigner auprès de quelques un de mes amis, ou peut être même pas, tellement ton inquiétude devait être grande.
Depuis, j’ai des périodes de hauts et de bas. Tous les jours, tu viens me hanter, souvent au réveil quand je suis encore dans les brumes du sommeil, le soir aussi quand je fume ma dernière cigarette, en voiture souvent. Si encore, je pensais à toi, en étant triste, regrettant le temps passer ensemble je pourrais enfin faire le deuil de notre piteuse relation. Mais non, je reste obstinément bloqué sur la blessure que tu m’as infligée, et sur cette indifférence dont tu fais preuve. Cette indifférence, je la comprendrais si tu m’avais dit que tu ne m’aimais plus, mais tu n’as même pas eu ce courage.
La nuit c’est tout autre chose, mes rêves me montrent que malgré toute cette rancœur qui s’exprime la journée, je t’attends, j’attends de tes nouvelles ? Ton être ne m’est pas encore indifférent et ce malgré tous mes efforts pour anéantir le souvenir que j’ai de toi.
En tout cas j’ai vraiment le sentiment que la femme que j’aimais profondément n’a existé vraiment que dans mon esprit, car celle-ci n’aurait agit de la sorte. Elle est donc morte le 8 décembre 2003, et c’est ce deuil que j’ai fait. Mais alors, qui viens encore me polluer l’esprit en permanence !!